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L’un ou l’autre

(6edimanche ordinaire : Jérémie 17, 5-8 ; 1 Corinthiens 15, 12-20 ; Luc 6, 17-26)

Toutes les lectures, y compris le Psaume, contiennent une sorte d’ultimatum. Mets ta foi dans le Seigneur, tu seras sans inquiétude ; sinon, tu ne verras pas venir le bonheur. Si tu n’aimes pas la Loi de Dieu, tu seras comme la paille déblayée par le vent. Le seul espoir de notre salut repose sur la résurrection de Jésus. Malheur à toi si tu es riche, repu, riant, bien estimé.

Dans le message de la Salette : ou nous ne voulons pas nous soumettre, ou nous nous convertissons.

Le texte de l’Evangile ressort de cette série par sa différence : il n’exige pas que nous choisissions entre la pauvreté et la richesse.

Les béatitudes chez st Mathieu reviennent plus facilement à la mémoire, et nous oserions presque penser qu’en général on les préfère. La version de st Luc est sans ambages, même troublante. Est-ce vrai qu’il vaut mieux être pauvre que riche ?

La question n’est pas d’ordre moral, comme si les pauvres étaient bons et les riches mauvais. Il existe des textes dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau, ou la richesse est presque synonyme du mal ; là on souligne les dangers de la richesse : cupidité, égoïsme, injustice. Mais ici, chez st Luc, il n’y a pas question de tout cela. Il s’agit plutôt d’une juste perception du bonheur.

La Belle Dame comprenait bien l’angoisse de son peuple face à la possibilité de ne plus avoir du pain à manger. Comme Jérémie, elle nous exhorte à ne pas confier en nous-mêmes mais en Dieu, en honorant le jour du Seigneur. 

La réaction spontanée devant un ultimatum est de le rejeter. Les prophètes auraient certes préféré d’autres moyens pour persuader leurs auditeurs. Dieu sait qu’ils ont fait leur possible, mais le peuple choisi continuait à suivre le chemin vers la destruction. 

Les enfants que ne grandissent pas comme il faut, ou les adultes qui éprouvent une détérioration anormale, on besoin d’un traitement particulier. Nous pouvons appliquer cette notion également à la vie spirituelle.

Ou nous fleurissons, ou nous périssons. L’objectif du prophète, du psalmiste, de st Paul, de Jésus et de Notre Dame de la Salette est de veiller à notre bien-être spirituel. Autrement dit, pour citer Jean 10 :10, ils veulent, tous, que nous ayons la vie, la vie en abondance.

Publié dans MISSION (FR)

En bonne compagnie

(5edimanche du Temps ordinaire : Isaïe 6, 1-8 ; 1 Corinthiens 15, 1-11 ; Luc 5, 1-11)

Nous avons souvent fait remarquer dans ces réflexions que Mélanie et Maximin, en raison de leur place dans la société, de leur manque d’éducation, de leur caractère personnel, étaient peu préparés pour une révélation du ciel. Nos lectures, aujourd’hui, démontrent qu’ils étaient en bonne compagnie.

« Malheur à moi ! je suis perdu, » s’écrie Isaïe, sachant bien qu’il n’était pas digne d’être témoin de la gloire de Dieu. St Paul dit qu’il est « le plus petit des Apôtres, pas digne d’être appelé Apôtre, » à cause de son passé de persécuteur de l’Eglise. Et quand St Pierre a vu la pêche miraculeuse, par instinct il demanda à Jésus de ne rien avoir à faire avec un pécheur comme lui.

Il ne s’agit pas de fausse humilité ; chacun d’eux dit la vérité. Mais en même temps, chacun d’eux répond à l’appel qui accompagne l’expérience. Isaïe offre ses services : « Me voici : envoie-moi ! » Pierre et ses compagnons ont tout quitté afin de suivre Jésus. Et Paul témoigne comment Dieu s’est servi de lui : « Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et sa grâce, venant en moi, n’a pas été stérile. Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ; à vrai dire, ce n’est pas moi, c’est la grâce de Dieu avec moi. »

Comme Isaïe, Paul, Pierre, Maximin et Mélanie, il n’y a personne qui mérite la place reçue dans le plan de Dieu. Seuls, nous ne pouvons rien. « Tu fis grandir en mon âme la force, » selon le psalmiste.

Jésus savait bien ce qu’il faisait, ce jour-là, sur la Mer de Galilée. Marie comprenait bien ce qu’elle faisait, ce jour-là dans les Alpes françaises. Les deux avaient besoin de témoins capables, et les meilleurs témoins sont ceux qui n’auraient jamais pu inventer les choses qu’ils disent, et qui n’ont aucune raison de le faire.

Immédiatement après sa réponse à l’appel, Isaïe apprend que le peuple ne l’écoutera pas. Certaines lettres de Paul se dévouent principalement à corriger les erreurs doctrinales ou morales dans les communautés qu’il avait fondées. Dans chaque évangile on voit bien les faiblesses de Pierre. Mélanie et Maximin furent mis de côté quand leur mission a été assumés par l’Eglise. Sont-ils des ratés ? Non.

La sainteté ne requiert pas le succès. L’important c’est d’être fidèle jusqu’au bout, comme eux, malgré les obstacles en nous et autour de nous.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Amour pur et dur

(4edimanche du temps ordinaire : Jérémie 1, 4-19 ; 1 Corinthiens 13 ; Luc 4, 21-30)

« … prend patience, rend service, ne jalouse pas ; ne se gonfle pas d’orgueil, » autant de qualités qui décrivent l’amour qui peut se nommer la tendresse. De là à l’amour pur et dur dont a besoin Jérémie, et que Jésus démontre à l’occasion, il y va de loin.

Ces deux espèces d’amour se trouvent partout dans la Bible (même chez Jérémie), donc on ne se surprend pas de trouver les deux à la Salette.

Les premières paroles de Marie, « N’ayez pas peur, » deviennent plus rassurantes lorsqu’elle appelle Maximin et Mélanie « mes enfants. » Ses larmes, sa proximité aux enfants, son petit rappel au sujet de l’importance de la prière, autant d’éléments qui nous démontrent sa tendresse envers les deux enfants et envers son peuple.

Plus tôt dans sa lettre, st Paul emploie des paroles dures envers les Corinthiens et contre leurs querelles incessantes, et pour « celui qui aura mangé le pain ou bu la coupe du Seigneur d’une manière indigne. » Le chapitre 13 nous présente l’idéal, non hors de portée, mais qui ne vient pas automatiquement.

Les dures paroles de la Belle Dame concernent l’infraction de la loi du repos sabbatique et de la messe dominicale, le refus d’obéir aux prescriptions du Carême, et surtout le non-respect du nom de son Fils. Là elle se sert d’amour pur et dur.

Dans Proverbes 13, 24 nous lisons : « Qui ménage sa trique n’aime pas son fils, qui l’aime vraiment veille à le corriger. » La discipline dont se sert la Vierge de la Salette est tempérée par sa tendresse. Elle veut démontrer à son peuple ce qu’il doit faire afin d’éviter la trique ou, dans ses propres paroles, le bras fort et pesant de son Fils.

A Nazareth, Jésus n’a pas caché son déplaisir quand ceux qui lui rendaient témoignage se demandaient ensuite, « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » (comme dire que ce n’est quele fils de Joseph). Il les châtia, mais seulement de parole, et ensuite il les quitta, punition suffisante pour leur manque de foi.

Ce fut le déplaisir de son Fils qui poussa la Vierge à intervenir dans la vie de son peuple. Elle devait leur faire comprendre que seulement la conversion pourrait détourner le désastre imminent. Son amour nous fournit le modèle à suivre : « il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai. » En fin de compte, il s’agit de l’amour idéal, qui « ne passera jamais. »

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Maintenant vous le savez

(3edimanche du Temps ordinaire : Néhémie 8, 2-10 ; 1 Cor. 12, 12-30 ; Luc 1, 1-4 et 4, 14-21)

Après que Mélanie raconta ce qui était arrivé dans la montagne, une vieille femme connue la Mère Caron se tourna vers son fils et lui dit, « Et après tout cela, tu vas encore travailler le dimanche ? » 

Elle était la première à comprendre que la Belle Dame devait être la Sainte Vierge. Elle a aussi compris que la ‘grande nouvelle’ de Marie demandait une conversion de cœurs et de vie.

Nous voyons cela aussi bien dans le texte de Néhémie : « Hommes, femmes, et tous les enfants en âge de comprendre : tout le peuple écoutait la lecture de la Loi, » pour environ six heures ! Plusieurs, apparemment, ne l’avait jamais entendue, et ils pleuraient en apprenant que, sans s’en rendre compte, ils avaient violé la Loi.

C’était une grande découverte pour eux. Pourtant, on leur a dit de ne pas pleurer mais plutôt de se réjouir. Prenant ainsi connaissance de la Loi, ils pourraient maintenant l’observer. De cette façon ils pouvaient espérer éviter les punitions et l’exile infligés à leurs ancêtres qui n’avaient pas été fidèles à la Loi. Ils pourraient dorénavant être en bon rapport avec leur Dieu.

C’est certainement le cas présenté dans l’Evangile. Lorsque Jésus dit, « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre, » il dit en effet, « Voici le jour que vous attendiez ! » Ils l’ont bien compris. Le reste de l’Evangile concerne l’acceptation ou le rejet de ce que Jésus prétend être.

Le Nouveau Testament démontre maintes fois les implications de la foi au Christ. La réflexion pratique, presque philosophique de st Paul au sujet du corps et de ses multiples membres découle directement d’une proclamation théologique : « C’est dans un unique Esprit, en effet, que nous tous, Juifs ou païens, esclaves ou hommes libres, nous avons été baptisés pour former un seul corps. Tous, nous avons été désaltérés par un unique Esprit. » Si seulement la communauté chrétienne de Corinthe comprenait cela, les différends et les rivalités se résoudraient facilement.

Il y va d’urgence aux paroles de Marie à la Salette. Maintenant que son peuple a pris connaissance comment et à quel point il s’est éloigné de Dieu, peut-être comprendra-t-il les paroles du psalmiste : « Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur. »

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

L’Initiative de Marie

(2edimanche du Temps ordinaire : Isaïe 62, 1-5 ; 1 Cor. 12, 4-11 ; Jean 2, 1-11)

« On ne te dira plus : « Délaissée ! » À ton pays, nul ne dira : « Désolation ! » Toi, tu seras appelée « Ma Préférence », cette terre se nommera « L’Épousée » … Comme la jeune mariée fait la joie de son mari, tu seras la joie de ton Dieu. »

Dans tous les prophètes, il n’y a pas beaucoup de textes plus remplis d’espoir, plus beaux que celui-ci.

Le peuple auquel Marie s’adressa par l’entremise de ses deux jeunes messagers se sentait abandonné, et sa terre était désolée. Elle a vu leur détresse et s’est décidée d’intervenir. Je me souviens d’une conférence sur la Salette que j’ai entendue quand j’étais séminariste. Le conférencier insista que la Belle Dame n’eût pas dit, « J’ai été envoyée, » mais plutôt « Je suis ici, » indiquant de cette façon que l’idée était la sienne. A la Salette, en autres mots, l’initiative venait d’elle.

C’est là l’image de Marie que l’on trouve dans le texte de notre évangile. Elle signala à Jésus la situation embarrassante de la fête du mariage. Quand Jésus lui fit objection que cela ne leur importait pas, elle savait bien qu’il comprendrait son souci, et elle dit à ceux qui servaient de faire tout ce que lui leur dirait de faire.

Le message de la Salette ressemble à celui de Cana. Il peut se résumer dans les paroles, « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » C’est peut-être pour cela que l’une des murailles a la Basilique de la Salette, peinte en 1989, représente les noces de Cana.

Le passage de 1 Corinthiens déligne plus clairement cette pensée. « Tout ce qu’il vous dira » varie selon les dons du Saint-Esprit. Mais, pour atteindre son but, le don reçu doit devenir et rester actif.

Chacun de nous a reçu le don spirituel de la Salette ; chacun doit trouver sa propre façon de le partager. Tandis que moi, j’écris cette réflexion, un autre cherche à opérer la guérison d’une famille brisée, une autre offre sa souffrance personnelle pour la cause de la réconciliation, ou encore… mais vous avez compris.

Marie a décidé de venir à nous. Elle a souligné un certain nombre de devoirs chrétiens de base, mais la signification de ses paroles va bien au-delà des mots. Elles nous fournissent une charpente pour une vie chrétienne fidèle, où les paroles ‘délaissé’ et ‘désolation’ n’ont plus de place.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Bien-aimé

(Baptême du Seigneur : Isaïe 40, 1-11 ; Tite 2, 11 à 3, 7 ; Luc 3, 15-22)

Le premier Concile écuménique, en 325 après J.-C., a déclaré expressément que Jésus était le Fils de Dieu, « Dieu, né de Dieu, lumière, née de la lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu. » Les Pères du Concile ont résumé de cette façon la doctrine qu’ils avaient reçue de leurs prédécesseurs, basée à son tour sur la prédication des Apôtres et sur la totalité du Nouveau Testament.

Ils ont réfléchi sur les textes que comme celui l’on trouve dans l’évangile d’aujourd’hui. La voix du ciel dit, « Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » Ce texte, comme plusieurs autres, indique la relation de Jésus avec Dieu en tant que Père.

La Mère de Jésus peut donc être appelé Mère de Dieu, selon un autre Concile tenu en 430 après J.‑C., « Mère de Dieu. »

A la Salette, la Vierge attire notre attention sur son Fils. Avant même de prononcer une seule parole, elle nous le montre par moyen du grand crucifix éblouissant qu’elle porte sur sa poitrine. Il vaut la peine de rappeler ici ce que Mélanie et Maximin on dit : que toute la lumière qui constituait l’Apparition semblait s’écouler de ce crucifix. (On pourrait presque dire, de cette façon, que la Belle Dame était, elle aussi, « lumière, née de la lumière. »)

Mais elle parle aussi de son Fils. « Je suis forcée de laisser aller le bras de mon Fils… ceux qui mènent les charrettes ne savent pas jurer sans mettre le nom de mon Fils au milieu. » Au total, ‘mon Fils’ se voit six fois dans son discours. Elle ne dit pas ‘bien-aimé,’ mais qui oserait en douter ?

‘Mon peuple’ revient trois fois. De nouveau elle ne dit pas ‘bien-aimé,’ mais qui oserait en douter ?

Une différence frappante entre la scène de l’évangile l’Apparition vient de ce que le Père « trouve sa joie » en son Fils bien-aimé, tandis que Marie nous que son divin Fils est loin de trouver sa joie dans son peuple. Elle a cité des exemples concrets des choses « qui appesantissent tant le bras de mon Fils, » et a décrit les conséquences passées et futures de cette conduite.

Mais en même temps elle a offert de simples moyens élémentaires pour remédier à la situation. Elle ne voulait pas nous priver d’espoir.

Elle savait bien que notre tendance à pécher n’empêche pas que nous soyons bien-aimés. Pourquoi, autrement, serait-elle venue ?

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

Dévoiler l’évidence

(Fête de l’Epiphanie : Isaïe 60, 1-6 ; Ephésiens 3, 2-6 ; Matthieu 2, 1-12)

Il nous arrive, parfois, de ne pas noir ce qui est en pleine vue, ou de ne pas prendre compte de ce qu’on voit chaque jour. Il faut l’intervention d’une autre personne ou d’en événement quelconque pour nous faire voir. Il en est ainsi pour l’événement de la Salette, et la Belle Dame est une personne de la sorte.

C’est un peu comme les savants consultés par Hérode afin de savoir ou le Messie devait naître. Ils étaient experts. On aurait cru qu’ils le savaient déjà, mais il semble qu’ils aient trouvé assez rapidement les textes appropriés. Apparemment c’était loin de leur esprit de se poser la question. Seulement l’arrivée des mages la leur a suggérée. Alors seulement le voile fut retiré de la parole de Dieu, cachée dans Michée 5,1 et 2 Samuel 5,2.

La Mère de Dieu est venue à la Salette pour révéler, c.-à-d. pour ‘dé-voiler’ ce que son peuple aurait dû pouvoir reconnaître, à savoir la place de Dieu dans notre vie, la volonté de Dieu pour notre vie, le soin de Dieu pour notre vie—j’ose dire l’enjeu de Dieu dans notre vie.

L’Evangile d’aujourd’hui, ainsi que le texte de st Paul, nous montrent que Dieu répand le salut universellement, au-delà du Peuple choisi. La Salette nous montre que, ce faisant, Dieu n’oublie ni n’ignore la situation locale. Revoyez l’épisode du jeune Maximin qui va voir avec son papa le blé gâté à la terre du Coin, et qui partage du pain sur le chemin de retour, une scène de moindre signification mais pourtant rappelée par la Vierge.

J’aime dire que le souci de Notre Dame pour le blé, les pommes de terre et le pain nous montre que ce qui nous importe, importe aussi à Dieu. En même temps elle nous inviter à répondre de façon à montrer que ce qui importe à Dieu, nous importe aussi.

« Les nations marcheront vers ta lumière, » dit Isaïe a son peuple. Nous aussi, individuellement et collectivement, sommes le peuple de Dieu, et nous pouvons être une lumière, une étoile, si vous voulez, par laquelle d’autres peuvent voir le chemin pour trouver (ou retrouver) Dieu.

Ainsi la prophétie d’Isaïe, « Alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera, » continue à se réaliser. Avec Marie, nous pouvons faire noter part pour dévoiler la présence bienveillante de Dieu, constante depuis toujours !

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)

La Famille salettine

(Fête de la Ste Famille : 1 Samuel 1, 20-28 ;1 Jean 3, 1-2,21-24 ; Luc 2, 41-52)

Anne avait conclu un marché avec le Seigneur. S’il lui donnait un fils, elle redonnerait son fils au Seigneur. C’est ce qu’elle a fait. Samuel serait ministre dans la maison du Seigneur. En devenant membre de la maison d’Eli, il entrait dans ce qu’on pourrait appeler la famille du Temple.

Dans la sainte Ecriture, maison et famille, et d’autres expressions semblables s’emploient et se traduisent de façon interchangeable. Aujourd’hui je voudrais réfléchir sur la Famille salettine.

Contrairement aux familles naturelles humaines, nous n’avons pas grandi ensemble. Au contraire, nous vivons en des mondes différents : pays, langue, culture. Plusieurs éléments nous distinguent. Mais ce qui nous unit, d’abord et surtout, c’est notre amour pour une Belle Dame. Nous prenons à cœur ses paroles, nous tentons d’en vivre, nous nous efforçons de les faire passer.

Puis il est question de la ‘culture salettine,’ filtrée par nos cultures locales. Pour beaucoup d’entre nous, cela se résume en la Réconciliation ; pour d’autres, ‘Celle qui pleure,’ ou l’invitation d’avancer, ou le défi de récompenser les peines qu’elle a prises pour nous.

De toutes parts les événements, politiques ou autres, suscitent des soucis que touchent le cœur salettin. Par exemple, lequel d’entre nous manquerait de prendre connaissance de la famine et de la mort des enfants, dont la Vierge a parlé et que l’on voit encore dans plusieurs régions du monde. De telles choses évoquent une réponse salettine, des larmes d’abord, peut-être, mais aussi un désir de prêter main forte à ceux qui souffrent.

Là nous pouvons citer las paroles de st Jean : « Voici le commandement de Dieu : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres. » Marie à la Salette nous guide vers un renouveau de la foi, qui, de sa part, surtout par les sacrements, nourrit notre amour pour le prochain.

A la fin de l’Evangile, Luc nous dit que Marie « gardait dans son cœur tous ces événements. » Sa venue à la Salette était, précisément, une affaire de cœur. Sans l’amour, sa présence et son message n’ont pas de sens.

Le jeune Jésus dit : « il me faut être chez mon Père. » Les membres de la Famille salettine qui montent à la Salette pour la première fois, on souvent l’expérience de se sentir comme chez soi. Pourquoi pas ? Après tout, ils sont chez leur Mère.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)
jeudi, 13 décembre 2018 16:16

Noël 2018

     Noël 2018

                                                               « Le Verbe était la vraie lumière qui, en venant dans le Monde, illumine tout homme… Il est venu dans son propre bien et les siens ne l'ont pas accueilli » (Jean 1, 9 et 11).

 

Chers confrères,

Chaque année les célébrations de Noël m’offrent régulièrement, à moi ainsi qu’à tout le C.G., une agréable occasion de pénétrer dans vos communautés, pour présenter à tous et à chacun de fraternels vœux pour un Saint Noël comme aussi pour une Nouvelle Année fructueuse !

 

Je désire adresser ce message de bons vœux tout particulièrement à nos anciens et à nos malades, à ceux qui sont en train de vivre un moment tout particulier d’embarras spirituel ou communautaire, à nos jeunes en formation, comme aussi à nos bienfaiteurs, aux Laïcs Salettins et aux SNDS qui, ensemble avec nous, affrontent les exigences et les préoccupations de l’annonce de la bonne Nouvelle en diverses parties du monde, en particulier au sanctuaire de la sainte montagne.

Je souhaite que la lumière qui vient de la grotte de Bethléem illumine le cœur et la conscience de chacun, afin que notre vie personnelle ainsi que notre ministère soient toujours orientés de manière à rendre présents et bien visibles dans le monde d’aujourd’hui la miséricorde et le visage du Père qui nous aime, tels qu’ils ont été témoignés par le Seigneur Jésus.

À tous je souhaite de redécouvrir dans ce Noël la joie de vivre en communauté avec les difficultés, mais aussi avec la diversité des richesses qui existent dans la communauté ; de travailler et de prier ensemble, comme aussi de discerner ensemble la façon la meilleure de servir l’Église et la Congrégation à la lumière de notre charisme.

Dans le but d’aider et de stimuler la réflexion personnelle et communautaire, le C.G. a depuis quelques années l’habitude de proposer à l’attention de toute la Congrégation un thème annuel, estimé particulièrement important pour le cheminement humain, spirituel, pastoral et charismatique de chaque religieux salettin.

Le thème de cette année, « Témoigner la beauté de la diversité » veut placer un accent positif sur les nombreuses diversités (culture, langue, sensibilité) constituant la richesse et la beauté de notre vivre ensemble dans une grande famille internationale et interculturelle, comme l’est notre Congrégation aujourd’hui.

Il nous préparera petit à petit à la célébration de l’année des Vocations, qui débutera en septembre prochain et, successivement, à celle de l’année mariale.

À la manière d’un slogan, il veut souligner quelques aspects importants, qui devraient caractériser notre vie religieuse, communautaire et apostolique dans le monde d’aujourd’hui :

Témoigner : comme religieux en vertu de notre engagement à suivre le Seigneur, chaste, pauvre et obéissant, nous sommes appelés à rendre compte de notre profonde union avec Lui et cela en y mettant toutes nos forces, tout notre esprit et tout notre cœur, en sachant bien que le témoignage a une valeur hors discussion seulement s’il est accompagné d’un engagement sérieux et radical au niveau de la vie personnelle.

La beauté : nous sommes invités à voir non seulement le beau et le bien qui se trouve en nous, mais également celui présent autour de nous, en nos confrères, dans le ministère pastoral de tous les jours, dans les personnes que nous rencontrons et dans le monde dans lequel nous vivons. En d’autres paroles : nous sommes sollicités à regarder les personnes et la réalité qui nous entoure avec le regard de Dieu (cf. Genèse 1).

Diversité : accueillir nos différences moins comme quelque chose de négatif à éliminer et à combattre, mais plutôt comme une occasion et une grâce à vivre et à valoriser au maximum. Affronter ce challenge avec sérénité et sans préjugés nous permet de mûrir dans la foi et dans la communion fraternelle, comme aussi de construire des ponts facilitant les contacts, l’écoute et le partage, éloignant de nous la tentation d’ériger des murs ou des barrières anachroniques, propres seulement à diviser et à créer des distances.

En vertu de notre charisme, nous sommes appelés à nous opposer de toutes nos forces, par la parole et surtout par l’exemple de notre vie, à une certaine mentalité radicalement bourgeoise, faite de refus, d’exclusion, du rejet de celui qui est divers – laquelle est en train de gagner du terrain dans notre société, attisant des alarmismes et des peurs qui ne sont pas toujours motivées.

Accueillir la diversité comme une occasion offerte et comme une richesse : cela fera sûrement de nous des prophètes crédibles aux yeux du monde d’aujourd’hui ( cf. Déc. 8 ChGen 2018).

Afin que dans toute la Congrégation soit poursuivi un cheminement commun et « synodal », le Conseil Général préparera, pour la réflexion personnelle et communautaire, des fiches trimestrielles, courtes et simples. Les Secrétariats Général et Provinciaux les feront parvenir à chaque religieux.

Comme déjà annoncé, à partir du 1er janvier 2019 ii y aura des changements au niveau de l’Administration Générale. Le P. Belarmino (Angola), l’actuel Secrétaire Général si zélé, sera remplacé par le P. Memé Romuald (Madagascar ). Le P. Alex, Économe Général depuis maintenant onze ans, sera remplacé par le P. André Zontek (Pologne) et la charge de Directeur de la maison sera assurée par le P. Paulo Banga (Angola).

Les nouveaux confrères arriveront à Rome au cours de la première quinzaine de décembre. Nous leur souhaitons un ministère fructueux à la maison généralice ensemble avec le Conseil Général ; et nous remercions leurs Provinces respectives d’avoir ‟libéré” ces confrères, de façon qu’ils puissent être au service de notre grande famille religieuse.

À ceux qui vont nous quitter dans les mois qui viennent va ma reconnaissance personnelle ainsi que celle du Conseil Général et de la Congrégation tout entière, pour le précieux et fructueux travail qu’ils ont accompli avec désintéressement sous l’administration précédente. Puisse le Seigneur et la Vierge de La Salette les récompenser pour tout le bien qu’ils ont fait en faveur de la maison généralice et de la Congrégation !

Bon Noël et Heureuse Nouvelle Année !

P. Silvano et le Conseil Général

News de Rome

+ Avec un évident profit les Pères Jojohn et Nunda continuent à fréquenter le cours d’italien enseigné dans une école du centre de Rome. Depuis quelque temps ils ont commencé à présider l’Eucharistie, célébrée dans la communauté en langue italienne. La communauté de la maison généralice les félicite fraternellement pour les efforts d’inculturation accomplis jusqu’à présent.

+ Au cours de la seconde partie du mois de novembre nous avons eu le plaisir de donner l’hospitalité à trois Laïcs salettins du Brésil, proches collaborateurs du P. Isidro Perin, curé et Recteur du sanctuaire salettin de Curitiba.

+ Le P. Antoni Skalba, recteur du sanctuaire de La Salette (France) et les Pères Michel, Gomes et Albert, membres de la communauté internationale, ont passé avec nous quelques jours de repos et de vacances. Tandis que le P. Antoni participait à la rencontre internationale des recteurs de sanctuaires, les autres confrères ont revêtu les habits de touristes et de pèlerins pour visiter les lieux historiques et chrétiens de la capitale italienne.

+ Le 29 novembre fut pour le P. Jojohn une date historique. Trois mois après avoir remis les documents pour la régularisation de sa présence en Italie, il a finalement obtenu la « carte de séjour », laquelle lui permettra de circuler librement en Europe et dans le monde, au service de la Congrégation.

+ Le 4 décembre le P. Silvano s’est rendu en France, afin de participer à la réunion du Bureau de l’APS. Elle eut lieu à Gières, à la maison-mère des SNDS. Y furent traités plusieurs problèmes concernant l’organisation des services d’accueil et de pastorale au sanctuaire de La Salette.

+ Le 7 décembre le P. Jacek s’est envolé pour Busk (Ukraine), afin de recevoir les vœux perpétuels du Fr. Ivan Diakiv, premier missionnaire salettin originaire de ce pays.

+ Le 9 décembre les Pères Silvano e Jojohn sont partis en direction de Rutete (Tanzanie) pour une visite fraternelle à la communauté missionnaire salettine laquelle, cette année, a célébré la deuxième année de sa présence dans le pays et dans le diocèse de Bukoba. Ils rentreront à Rome à l’aube du 23 prochain.

Publié dans INFO (FR)

La visite

(4dimanche de l’Avent : Michée 5, 1-5 ; Hébreux 10, 5-10 ; Luc 1, 39-45)

Marie a reçu de bonnes nouvelles, de deux façons. D’abord, qu’elle serait la mère du Messie ; ensuite, qu’Elisabeth, une cousine âgée, était enceinte de six mois. Sa réponse fut d’aller avec empressement à la maison d’Elisabeth pour lui prêter main-forte. Celle qui se nomma la servante du Seigneur et désirait accomplir sa volonté, s’est mise au service de sa parente.

L’arrivée de Marie, sa salutation, furent de bonnes nouvelles aux oreilles d’Elisabeth, vraiment une révélation, car elle a tout de suite compris la place de Marie dans le dessein de Dieu, et l’appela « la mère de mon Seigneur. »

Quand Elisabeth donna naissance à son fils Jean, Zacharie, le père de l’enfant, s’est réjoui parce que Dieu « a visité son peuple, » expression biblique typiquement poétique pour exprimer que Dieu est intervenu dans la vie et l’histoire de son peuple.

Des anges ont visité des bergers avec « une bonne nouvelle, qui sera une grande joie ; » les bergers ont visité la Sainte Famille dans l’étable ; plus tard les Mages, guidés par la prophétie de Michée, l’ont aussi trouvé.

Par ses missionnaires, surtout, l’Eglise ‘visite’ plusieurs peuples, leur apportant la nouvelle que nous nommons la Bonne Nouvelle de Jésus Christ.

Nous appelons souvent Notre Dame de la Salette une visiteuse céleste. Elle a visité son peuple, lui apportant ce qu’elle appelait ‘une grande nouvelle.’ Cette nouvelle n’était pas seulement pour les deux enfants auxquels elle est apparue, puisqu’elle leur a dit—par deux fois—de le faire passer à tout son peuple.

En effet, les enfants l’ont fait passer. Ensuite, en 1852, seulement six ans après l’Apparition, l’Evêque de Grenoble a fondé les Missionnaires de Notre Dame de la Salette, dans le même but ; et en 1855 son successeur a déclaré clairement que l’Eglise avait entrepris la mission confiée d’abord aux enfants.

‘L’Eglise’ signifie non seulement les évêques, qui ont la première responsabilité d’assurer que l’authentique Bonne Nouvelle passe d’une génération à l’autre, mais en plus les chrétiens fidèles qui témoignent comment l’Evangile et, pour ce qui est de la Belle Dame, la grande nouvelle de la Salette, ont apporté de la paix à leur vie.

Michée dit du Messie : « lui-même, il sera la paix ! » Notre monde a encore grandement besoin de ce Visiteur.

Traduction : P. Paul Belhumeur, M.S.

Publié dans MISSION (FR)
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